« La nature vient au secours de tous les abandons ; là où tout manque, elle se redonne tout entière ; elle refleurit et reverdit sur tous les écroulements ; elle a le lierre pour les pierres et l’amour pour les hommes. » Victor Hugo
Sans doute connaissez-vous cette liane qui utilise les troncs des arbres ou les murs pour grimper à la recherche de la lumière. Elle est souvent accusée de nuire à ses supports, ce qui est en réalité rarement le cas quand l’arbre est en bonne santé ou le mur en bon état. Au contraire, la présence de lierre sur une façade la protège et renforce la régulation thermique du bâtiment.
Ses feuilles luisantes, cireuses restent vertes toute l’année. Elles peuvent prendre différentes formes plus ou moins découpées ou allongées.
Le lierre a un rôle écologique important, car il fonctionne à l’envers de la plupart des autres plantes, avec une floraison automnale et une mise à fruit hivernale. C’est pourquoi il fournit des ressources alimentaires à de multiples espèces animales en périodes de disette : des fleurs à l’automne pour les insectes (plus de 200 espèces identifiées), des baies en fin d’hiver pour les oiseaux (grives, merles, fauvettes à tête noire)
Outre les ressources alimentaires qu’il procure, le lierre sert de refuge en hiver pour des animaux comme le papillon citron, les araignées, les coccinelles… et de lieu de nidification à nombreux oiseaux au printemps.
Attention ! Les baies du lierre sont toxiques pour l’homme (à partir de 2 à 3 fruits ingérés pour un jeune enfant). Fort heureusement, le goût amer de la baie empêche l’absorption de quantité mortelle.
Pour en savoir plus :
• Le lierre et la tortue (première partie), documentaire de la Salamandre, « La minute nature », n° 38, 2017.
• « Le lierre », La Hulotte, n° 107 et 108.
[Article rédigé par le Collectif Biodiversité]
Illustration extraite du livre « A l’école du vivant », éditions MDI, 2023