La Mairie souhaite rappeler sa volonté du maintien d’une pharmacie en centre-ville, laquelle remplit une mission absolument essentielle, à la fois pour la population permanente comme pour les nombreux touristes qui la fréquentent l’été.
Éléments de contexte
C’est un fait historique, depuis des décennies, la Ville de Die compte deux officines jusque-là économiquement rentables, alors que la croissance démographique du territoire n’était pas ce qu’elle est devenue (+5% en 5 ans). Aujourd’hui, la Ville de Die a dépassé les 5 000 habitants dans un territoire élargi très dynamique. Le bassin de vie « immédiat » de Die, avec les communes de Ponet, Chamaloc, Marignac, Romeyer, Solaure ainsi que toute la vallée de Quint, dépend au quotidien de Die, ce qui représente environ 7 000 habitants. Le territoire de la Communauté des Communes du Diois regroupe désormais plus de 12 000 habitants et voit sa fréquentation estivale multipliée par quatre.
Ce territoire rural diffus est cependant très étiré le long de la vallée de la Drôme et jusqu’au Haut-Diois. Cette géographie impose à la population des déplacements parfois longs pour venir en ville y trouver les services dont elle a besoin, notamment l’offre de soins, dans un contexte de pénurie nationale auquel n’échappe pas le Diois.
Dans ce contexte, la pharmacie du Mazel occupe un emplacement primordial de grande proximité en centre-ville, au cœur d’une rue commerçante, donnant sur un parking et directement accessible pour les personnes âgées.
Pour autant, nous ne pouvons ignorer le contexte général pour les pharmacies en France qui n’est pas favorable, avec une hausse inquiétante des fermetures d’officines (accélération des fermetures en 2023).
Les dispositions prises par la commune pour soutenir la pharmacie
• Le pharmacien a été reçu le 15 janvier 2024 par le Maire, l’adjointe en charge des mobilités et des aménagements, l’adjoint en charge de l’Économie et du Tourisme et le DGS : échanges sur les difficultés et la situation financière de l’officine, ainsi que sur les mesures susceptibles d’être entreprises par la commune, notamment en termes d’accessibilité.
• Des réponses techniques ont été apportées aux demandes d’accessibilité du pharmacien avec la réalisation d’emplacements de stationnement PMR et de courte durée – 20 minutes ; de même, un renforcement des moyens humains de la police municipale a été réalisé pour faire respecter les emplacements en zone bleue.
• Un courrier a été cosigné avec la CCD et envoyé le 22 avril 2024 au Tribunal de commerce, dès l’annonce du lancement d’une procédure de redressement judiciaire à l’encontre de la pharmacie, pour souligner l’importance de cette officine « historique » et plaider son maintien au regard des besoins de la population notamment du centre-ville ; demande de suspension de la procédure de redressement engagée et de permettre au pharmacien de pouvoir exercer à tout le moins son activité jusqu’au terme de la saison touristique estivale. Courrier envoyé pour information à l’ARS.
• Madame Le Maire est directement intervenue auprès du Préfet et de l’ARS suite à ce courrier et à plusieurs reprises.
• La Mairie s’est également rapprochée du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens AuRA pour l’alerter sur la situation économique.
• Début juillet 2024, l’administrateur judiciaire a annoncé le lancement d’une campagne de recherche de cessionnaires avec une date limite de dépôt en septembre, repoussée au 15 novembre faute de repreneurs.
L’accompagnement des potentiels repreneurs
• Courant octobre 2024, la commune est contactée par une candidate à la reprise, elle répond à ses nombreuses interrogations et se met à sa disposition pour l’aider au maximum dans ses démarches. Cette dernière n’a malheureusement pas déposé d’offre pour des raisons personnelles.
• Le 9 décembre, un courrier de la ville est adressé à l’ARS pour réitérer le souhait de trouver un repreneur et empêcher la fermeture de la pharmacie. En retour, l’ARS informe avoir investigué d’autres pistes éventuelles de reprises, mais qui restent infructueuses. Elle précise également que si aucun repreneur n’est trouvé, il sera alors impossible de rouvrir une deuxième pharmacie, car la population est insuffisante au regard des quotas mentionnés à l’article L. 5125-4 du Code de la Sante Publique.
• À ce jour, la procédure est toujours en cours et la licence n’a donc pas encore été abrogée. La Mairie continue d’œuvrer pour maintenir deux officines dans la commune, dans la limite des moyens d’intervention qui sont les siens. Deux repreneurs se sont toutefois manifestés ces dernières heures et étudient le dossier en lien avec le liquidateur judiciaire. La mairie est en contact avec eux. Rappelons que la reprise d’une officine reste une initiative privée, qui répond à des critères précis et doit se conformer à la réglementation nationale.